Devenir aidant familial : 5 conseils pour bien débuter
Devenir aidant familial est une mission noble et essentielle, mais qui peut aussi s'avérer complexe et exigeante. Si vous êtes sur le point de vous engager dans ce rôle, il est important de bien vous préparer pour assumer vos responsabilités tout en préservant votre propre bien-être. Voici 5 conseils pour bien débuter en tant qu'aidant familial.
Informez-vous sur le rôle d’aidant familial
Qu'est-ce qu'un aidant familial ?
Avant de commencer, il est crucial de bien comprendre ce que signifie être un aidant familial. Cela implique de prendre soin d'un proche en situation de dépendance, que ce soit un parent âgé, un conjoint ou un enfant en situation de handicap.
Un aidant familial est une personne non professionnelle qui aide régulièrement un proche dépendant. Cette aide peut inclure diverses tâches : soins personnels, démarches administratives, courses, préparation des repas, et accompagnement aux rendez-vous médicaux.
L'aidant joue souvent un rôle crucial dans le maintien à domicile de la personne aidée. Ses responsabilités incluent aussi la gestion des médicaments et le soutien moral. L'aidant peut aussi bénéficier de formations spécifiques pour mieux appréhender son rôle. Par exemple, des cours de gestes de premiers secours peuvent être proposés pour faire face à toutes les situations du quotidien.
Comment devenir aidant familial ?
Comment obtenir le statut d'aidant familial ?
Pour obtenir le statut d'aidant familial reconnu par l'article r245-7 du code de l'action sociale en France, plusieurs démarches sont nécessaires. Il faut d'abord s'assurer que le proche aidé remplit les conditions d'éligibilité, notamment être bénéficiaire de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) ou de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA).
Ensuite, il est essentiel de formaliser la relation d'aide. Cela peut se faire en rédigeant un contrat de travail si vous souhaitez être salarié. Le proche aidé doit alors être enregistré comme employeur auprès de l'URSSAF via le site du CESU.
Comment se déclarer aidant familial non salarié ?
Pour ceux qui ne souhaitent pas salarier l'aidant, il est possible de faire une déclaration sur l'honneur auprès du Conseil départemental. Cette déclaration précise les liens de parenté et les tâches accomplies. Des justificatifs, comme un certificat médical, peuvent être demandés pour appuyer cette déclaration.
Enfin, pensez à consulter les services sociaux locaux pour obtenir des conseils personnalisés et des informations sur les aides disponibles.
Prenez le temps d’évaluer vos capacités
Le bien-être mental et physique
Devenir aidant familial demande une grande disponibilité, tant physique que mentale. Évaluez honnêtement vos capacités à assumer ce rôle sur le long terme. Pensez à vos autres engagements (travail, famille, etc.) et assurez-vous de pouvoir les concilier avec vos nouvelles responsabilités.
La coordination avec les professionnels de santé
Il est également courant que l'aidant familial soit responsable de la coordination avec des professionnels de santé et des services d'aide à domicile. Cette coordination est essentielle pour assurer une prise en charge globale et efficace et permettre à votre proche de bénéficier de l'accompagnement le plus adapté à ses besoins.
Mettre en place un planning
L'organisation est la clé pour bien débuter en tant qu'aidant familial. Créez un planning qui intègre les soins à donner, les rendez-vous médicaux et les moments de répit pour vous-même. Utilisez des outils comme des agendas, des applications mobiles ou des tableaux pour vous aider à rester sur la bonne voie.
Les applications de soins
Pour s'organiser, certains aidants utilisent des outils numériques comme des applications de gestion des soins ou des calendriers partagés. Ces outils permettent de suivre les rendez-vous, les traitements et de communiquer facilement avec les intervenants externes.
Apprenez à connaître les besoins de votre proche
Repérer les signes de détresse
Chaque personne en situation de dépendance a des besoins spécifiques. Discutez avec votre proche et, si possible, avec ses médecins ou soignants, pour bien comprendre les soins à prodiguer, les routines à suivre et les signes de détresse à surveiller.
L'aménagement du domicile
En plus de cela, l'aidant doit souvent veiller à adapter l'environnement domestique pour garantir la sécurité de son proche. Cela peut inclure des aménagements spécifiques comme l'installation de barres d'appui dans la salle de bain ou de rampes d'accès.
Suivre des formations sur les gestes et postures
Certaines tâches, comme l'aide à la mobilité, à l'hygiène ou à l'alimentation, nécessitent des compétences spécifiques. Il peut être utile de suivre une formation pour apprendre les gestes techniques et les bonnes pratiques. Vous éviterez ainsi de vous blesser et assurerez une meilleure prise en charge de votre proche si ce dernier a un handicap sévère ou nécessite une alimentation équilibrée.
Entourez-vous d’une équipe de soutien
Être aidant familial ne signifie pas être seul. Entourez-vous d’une équipe de soutien composée de membres de la famille, d’amis, de professionnels de santé et de services d’aide à domicile. N’hésitez pas à demander de l’aide lorsque vous en avez besoin et limitez ainsi le risque d'isolement pouvant conduire à un burn-out.
Senior Compagnie, une aide à domicile pour les personnes âgées et/ou en situation de handicap
Soulager les aidants familiaux
Spécialiste de l'aide à domicile auprès des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, Senior Compagnie propose des solutions pour aider et soulager les aidants familiaux et les proches aidants dans leur quotidien. N'hésitez pas à contacter l'agence Senior Compagnie la plus proche de votre domicile et bénéficiez de l'aide d'une auxiliaire de vie pour prendre un temps de répit plus que nécessaire.
Un service d'aide à domicile sur mesure
Grâce à un service à domicile sur mesure, nous proposons des aides complémentaires pour répondre aux besoins de votre parent et à vos attentes : aide à la toilette, aide aux déplacements, aide aux transferts, aide-ménagère, préparation des repas, portage de repas, retour d'hospitalisation, téléassistance, etc. Selon le degré de dépendance de votre proche, il est possible de faire appel à des aides financières comme l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie), la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), le crédit d'impôt instantané ou les CESU (Chèque Emploi Service Universel), et réduire ainsi les coûts liés à nos services d'aide à domicile.
Informez-vous sur les aides disponibles
Il existe de nombreuses aides pour les aidants familiaux, telles que le congé de proche aidant, l’allocation journalière du proche aidant (AJPA), ou encore le droit au répit. Les aidants familiaux peuvent bénéficier de plusieurs aides financières pour alléger leur charge quotidienne.
Qui peut bénéficier du droit au répit ?
Il existe également des dispositifs de soutien comme le droit au répit, permettant de financer des séjours temporaires pour la personne aidée et offrir un moment de repos à l'aidant. Créé par la loi relative à l‘adaptation de la société au vieillissement, ce droit au répit offre aux aidants un temps de répit jugé nécessaire et indispensable.
La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
Pour les aidants de personnes en situation de handicap, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peut être utilisée pour rémunérer l'aidant, sauf s'il s'agit du conjoint ou partenaire de PACS. Enfin, des associations et organismes comme la Croix-Rouge proposent des formations et des groupes de soutien pour accompagner les aidants dans leur quotidien.
L'Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA)
L'Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA) est un soutien financier destiné aux personnes qui réduisent ou cessent temporairement leur activité professionnelle pour s'occuper d'un proche en situation de handicap ou de perte d'autonomie. Elle est versée par la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA).
Le montant de l'AJPA est de 64,54 € par jour et 32,67 € par demi-journée, et elle peut être perçue jusqu'à 22 jours par mois, avec un total de 66 jours sur l'ensemble de la carrière de l'aidant.
Faire une demande à la CAF
Pour en bénéficier, il est nécessaire de faire une demande auprès de la CAF ou de la MSA en remplissant un formulaire spécifique. Il faut également justifier de la situation de la personne aidée, par exemple avec un certificat médical ou une décision d'attribution de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA).
L'AJPA n'est pas cumulable avec certaines autres prestations comme l'Allocation de Retour à l'Emploi (ARE) ou la Pension de Retraite.
L'allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP)
Le fonctionnement de l'ACTP
L'Allocation Compensatrice pour Tierce Personne (ACTP) vise à financer l'intervention d'une tierce personne pour aider les personnes handicapées dans les actes essentiels de la vie quotidienne, comme se laver, s'habiller ou se nourrir. Cette allocation est attribuée aux individus ayant un taux d'incapacité d'au moins 80% et qui nécessite d'un accompagnement d'une autre personne.
L'ACTP peut être utilisée pour rémunérer un aidant familial ou un professionnel. En revanche, elle ne peut pas être cumulée avec la Majoration pour Tierce Personne (MTP). Les bénéficiaires doivent résider en France de manière stable.
Les montants alloués varient selon les besoins du bénéficiaire. Par exemple, une personne nécessitant une aide continue peut recevoir une allocation plus élevée. Il est essentiel de bien documenter les besoins et les interventions pour justifier l'attribution de l'ACTP.
Faire une demande d'ACTP
Les démarches à suivre incluent :
- Faire une demande auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
- Fournir des justificatifs : un certificat médical attestant du handicap et des besoins en aide humaine.
- Documenter les besoins : détailler les interventions nécessaires dans un dossier.
- Soumettre le dossier : une fois complet, le déposer à la MDPH qui évaluera la demande.
Le montant de l'ACTP est déterminé en fonction des besoins de la personne aidée, et l'allocation peut être utilisée pour rémunérer un aidant familial ou un professionnel.
Le congé de proche aidant : conditions et modalités
Avoir un lien avec la personne aidée
Pour prétendre au congé de proche aidant, plusieurs conditions doivent être remplies. Le salarié doit justifier d'un lien familial ou d'un lien étroit avec la personne aidée, qui peut être un ascendant, descendant, conjoint, partenaire de PACS, membre de la famille ou faire partie de l'entourage. Le proche aidant ne peut pas exercer d'activité professionnelle pendant son congé.
La personne aidée doit résider en France de manière stable et présenter une perte d'autonomie ou un handicap. Le salarié doit informer son employeur de sa demande de congé en respectant les délais prévus par la convention collective ou l'accord d'entreprise.
Un congé renouvelable
Le congé de soutien familial peut être pris de manière continue ou fractionnée, par journées ou demi-journées. Il est renouvelable, mais ne peut excéder un an sur l'ensemble de la carrière du salarié. La demande doit être accompagnée de justificatifs, tels qu'un certificat médical ou une décision d'attribution de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA).
La journée des proches aidants
Créée en 2010 par le Ministère des affaires sociales et de la santé, la journée des proches aidants a pour objectif de mettre en avant ceux et celles qui accompagnent au quotidien un parent ou un proche en perte d'autonomie. Tous les ans, de nombreuses actions sont menées en France pour promouvoir ce rôle si peu connu et dont la reconnaissance n'est que trop peu récente : ateliers, forums, conférences, débats, cafés, actions de sensibilisation, etc.
C'est l'occasion pour certaines personnes de s'engager pour les aidants qui sont plus de 11 millions en France à accompagner un proche en situation de dépendance. Vous souhaitez vous engager ? N'hésitez pas à vous rendre sur le site de le Collectif Je t'Aide.
Dernière mise à jour le 05/09/2024