« L’auxiliaire de vie doit se mettre à la place du bénéficiaire » : Mickaël Boulahlib, auxiliaire de vie chez Senior Compagnie Paris 6 et 14

Auxiliaire de vie au sein de l’agence Senior Compagnie Paris 6 et 14 depuis l’an dernier, Mickaël Boulahlib est un des rares hommes à occuper ce poste au sein de l’enseigne. L’occasion pour lui de revenir sur son parcours et son accompagnement au quotidien auprès des bénéficiaires de l’agence parisienne.

Pouvez-vous revenir sur votre parcours avant votre arrivée chez Senior Compagnie Paris 6 et 14 ?

Mickaël Boulahlib : Étant plus jeune, j’ai pratiqué le sport hippique à un niveau professionnel. Mais avec l’enchaînement des blessures, j’ai dû me résoudre à arrêter et c’est à ce moment que j’ai intégré la Poste où j’ai fait toute ma carrière et où j’ai pu gravir tous les échelons. À mon arrivée, j’ai rencontré ma petite amie de l’époque qui était auxiliaire de vie. Si j’ai toujours voulu aider mon prochain, c’est notamment grâce à elle que j’ai pu mettre en pratique cette vocation et m’occuper notamment de mon voisin qui me considérait comme son fils.

À la suite de son décès, j’ai décidé de me lancer dans ce secteur d’activité et d’aider les personnes au quotidien. Au même moment, je devais devenir chef d’équipe à la Poste, mais j’ai décidé de faire une rupture conventionnelle après 26 ans d’ancienneté pour me tourner à temps plein vers les personnes en difficulté.

C’est juste avant la crise sanitaire que j’ai souhaité effectuer des formations, mais j’ai eu des difficultés pour être accepté car c’est un métier où les hommes se font rares. Malgré tout, j’ai pu exercer sans diplôme jusqu’au jour où les personnes dont je m’occupais ont été placé en maison de retraite ou en EHPAD. Pendant 7 mois, je me suis retrouvé sur la touche et c’est encore avec l’aide de celle qui est aujourd’hui mon amie et qui travaillait chez Senior Compagnie que j’ai pu intégrer l’enseigne l’an dernier.

Dès le début, Senior Compagnie Paris 6 et 14 m’a fait confiance et j’ai pu obtenir une VAE (validation des acquis d’expérience). Aujourd’hui, je m’occupe de 5 à 6 personnes par jour, aussi bien des femmes que des hommes, et à 58 ans je suis heureux comme jamais.

Quelles sont vos missions lorsque vous êtes au domicile d’un bénéficiaire ?

M.B : Si mes principales missions sont d’aider et d’accompagner les bénéficiaires dans les actes essentiels de la vie, j’échange énormément avec eux sur différents sujets de la vie.

Que ce soit la musique, la peinture, la littérature, la mode, le sport, etc. C’est important de les faire participer et de leur montrer qu’elles ne sont pas mises de côté.

Pour faire travailler leur mémoire, j’improvise parfois un quiz musical et si la personne gagne, je la récompense avec un petit cadeau derrière comme un gâteau que je ramène la prochaine fois. J’ai développé une relation avec chacune des personnes dont je suis en charge.

Je prends le temps de leur poser de questions sur leur vie et leur histoire. Et quoiqu’il arrive, je garde toujours le sourire pour les rassurer et les motiver au quotidien.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier d'auxiliaire de vie ?

M.B : Le relationnel. J’accorde énormément d’importance aux échanges que j’entretiens avec les bénéficiaires. Cela permet de créer une réelle proximité avec la personne. En cas de problème, la famille sait que je suis là et prêt à réagir à tout type de situation. Ma conviction est et reste d’aider mon prochain et je ne changerais jamais ma ligne de conduite tant que j’exercerais ce métier.

Quelles sont les qualités que doit avoir un.e auxiliaire de vie ?

M.B : L’auxiliaire de vie doit être humain, ponctuel, patient, à l’écoute et savoir réagir face à la moindre situation. On doit se mettre à la place de la personne et se montrer persuasif pour aider le bénéficiaire et lui faciliter la vie. Il arrive que certains se montrent très ferme, mais justement, c’est notre rôle de leur expliquer la raison de notre présence et que nous ne sommes pas là pour les ennuyer. Bien au contraire. 

Quel est votre plus beau souvenir au domicile des bénéficiaires ?

M.B : Je ne pourrais pas retenir un seul souvenir. Tous les moments que je passe avec mes bénéficiaires sont exceptionnels. Je m’enrichis tellement avec eux et ils partagent énormément sur leur histoire et leur vécu avec moi. Le jour où ces personnes ne seront plus présentes, c’est une partie de moi qui ne sera plus là. C’est pourquoi je partage le plus possible avec chacun d’entre eux y compris parfois en dehors de mes missions, car j’arrive à créer un lien très fort.

Senior Compagnie Paris 6 et 14