« Dans notre métier, on gagne énormément en richesse humaine » : Karine, auxiliaire de vie chez Senior Compagnie Bailleul

Karine Delplace Trillon n'est pas seulement auxiliaire de vie, elle a écrit un livre sur les aidants. Dans cette interview, l'intervenante de Senior Compagnie Bailleul très appréciée de ses bénéficiaires revient sur son parcours, sa vision du métier d'auxiliaire de vie et sa vocation.

Bonjour Karine, enchanté, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, pourrais-tu en quelques mots te présenter et retracer ton parcours jusqu’à Senior Compagnie ?

Karine Delplace Trillon : J'ai fait une formation initiale de secrétaire en obtenant un baccalauréat professionnel en administration. Finalement, j'ai bifurqué vers le métier d'aidant car je me suis occupée de ma belle-mère lorsqu'elle est tombée très malade et était paralysée. Cela m'a donné une vraie expérience auprès d'une personne en demande d'aide. Après un congé parental d'éducation, je suis allée me présenter dans une association communale où j'ai été engagée pour faire mes premiers pas dans le métier très touchant d'auxiliaire de vie. Puis Senior Compagnie m'a attirée parce que, pour moi, cette enseigne représente la chaleur humaine, le soutien et me permet de travailler dans un environnement chaleureux. Aujourd'hui, je suis fière de travailler chez Senior Compagnie, et plus particulièrement dans l'agence de Bailleul où j'exerce dans l'accompagnement des personnes âgées et en situation de handicap.

Tu as écrit un livre qui s’intitule “Aidant dans l’âme”, paru en début d’année aux éditions Le Lys Bleu, dans lequel tu parles de ton métier d’auxiliaire de vie pour le faire connaître au plus grand nombre. Pourquoi cela te tenait tant à cœur de partager ton expérience ?

K.D.T. : Ce qui m'a décidé à rédiger cet ouvrage, c'est de valoriser le métier d'aidant à domicile, montrer l'esprit humain et solidaire avec lequel on exerce ce métier chaque jour. Les gens en demande d'aide ont besoin d'être réconfortés et rassurés, tout comme les proches qui veulent s'assurer que leur aîné est entre de bonnes mains. C'est aussi ça le but de mon livre, montrer à travers mon expérience que l'auxiliaire de vie, quand il commence sa journée, a cette responsabilité de rendre la vie des seniors et des personnes en situation en handicap plus sereine. Je dédie cet ouvrage au public en demande d'aide, aux proches aidants et aux jeunes qui se lancent dans la vie active pour leur montrer aussi que s'occuper des anciens et des personnes en situation de handicap ou souffrantes peut apporter une grande richesse humaine au-delà de pouvoir gagner sa vie.

Dans ton livre, tu expliques que le métier d’aidant fait gagner énormément en richesse humaine de par la relation solidaire, dévouée et bienveillante qui se tisse avec les bénéficiaires. Personnellement, qu’est-ce qui t’anime et te passionne le plus au quotidien ?

K.D.T. : Avec l'expérience et les années qui passent, je m'aperçois que les gens sont contents de savoir que je vais passer à leur domicile. Je pense qu'il y a un impact psychologique chez certains bénéficiaires qui parviennent à retrouver de la joie lorsqu'ils voient le sourire de leur aidant au moment de l'arrivée au domicile. Mes collègues et moi formons une famille du substitution parce qu'on vient au quotidien, et parfois plus que la famille elle-même ne peut s'y rendre. C'est agréable d'aller travailler au sein des domiciles puisqu'on va faire le repas, le ménage, la toilette, les courses... en ayant une mission humaine : grâce à notre présence, les personnes qui bénéficie de nos services d'aide à domicile peuvent rester chez elles sans avoir à quitter leur confort.

Quelles sont pour toi les qualités indispensables que doit avoir une auxiliaire de vie pour exercer son métier au quotidien ?

K.D.T. : L'optimisme, l'humanité, la bienveillance et la faculté de créer du lien social avec son bénéficiaire sont des qualités essentielles dans notre métier je dirais. C'est aussi un métier dans lequel on doit être responsable, réactif et avoir l'esprit clair. On doit pallier ce que la personne âgée ne peut plus faire toute seule, donc on doit forcément savoir être autonome. Cela s'apprend avec le temps et le travail se met en place au niveau de l'autonomie. On doit être serviable, à l'écoute et prendre le bénéficiaire en considération avec tact et respect.

Est-ce inné chez toi cette vocation d’accompagnement et cette énergie que tu déploies pour redonner vie et joie à ceux dans le besoin, que ce soit les personnes âgées ou en situation de handicap ?

K.D.T. : Oui, je peux dire que c'est inné. C'est-à-dire que j'ai grandi dans un foyer avec des parents forts mentalement en dépit d'un drame familial ayant touché mon père. Malgré tout, c'est un exemple pour moi car il a su surmonter son chagrin pour nous montrer les joies de la vie. C'est de cette éducation positive que je puise ma force pour partager mon optimisme à mes bénéficiaires en les traitant avec la plus grande bienveillance.

Depuis combien de temps travailles-tu au sein de l’agence Senior Compagnie Bailleul ? Et quel bilan dresses-tu de ces x années en tant qu’intervenante chez les bénéficiaires de Senior Compagnie ?

K.D.T. : Ça fera 4 ans cet été. Si je dois faire un bilan, ce sont 4 années de bonheur. Je dois dire que je m'épanouis dans les missions que Senior Compagnie me confie. Je ne changerais pour rien au monde la relation que j'ai avec les bénéficiaires qui se sont habitués à ma présence. Je me sens bien chez Senior Compagnie et je compte y rester si possible jusqu'à la retraite ! Il y a une bonne écoute et une bonne mentalité : on travaille dans un environnement sain et on n'est pas sous effet de stress. Bien sûr, il y a des situations comme les retours d'hospitalisation où on est davantage sur le qui-vive, mais d'ordinaire à l'agence il y a une bonne ambiance qui déteint positivement sur tous les collègues intervenants.

À quoi ressemble une journée type pour toi chez Senior Compagnie ?

K.D.T. : Le matin, j'arrive chez une personne âgée, je prépare le petit-déjeuner, je lui apporte sur un plateau jusqu'à son fauteuil puis j'en profite pour entretenir sa maison. Je l'aide à se rendre aux toilettes. Ensuite, j'enchaîne avec une autre personne, j'entretiens le domicile et je sors faire des courses ou autres commissions de temps à autre. Je prépare un repas, je discute avec mon bénéficiaire, je le laisse faire une sieste pendant laquelle je m'occupe de traiter tout son courrier de la semaine. Je note sur un papier le planning de ses rendez-vous médicaux de manière très lisible et le met bien en évidence. Il y a aussi les tâches administratives que je traite car il arrive bien souvent que mes bénéficiaires ne sont plus en capacité avec l'âge de gérer l'administratif ou les finances.

Quelle est la plus grande satisfaction que tu retires de ton travail d'auxiliaire de vie à domicile ?

K.D.T. : Pour moi-même, c'est de ne pas me sentir stressée. Chez Senior Compagnie, on ne ressent pas de stress ! Tout est fait pour que le salarié soit à l'aise, ce qui est primordial pour bien faire son travail selon moi. De plus, Senior Compagnie me permet de concilier vie privée et vie professionnelle avec des plannings ficelés qui n'empiètent pas sur ma vie personnelle. Une autre source de satisfaction au quotidien est sans hésitation la gentillesse de mes bénéficiaires, leur bonheur sur leur visage qui s'illumine quand je viens à leur rencontre et que c'est la première personne qu'ils croisent dans leur journée. Pour moi, je suis là pour faire mon maximum afin d'embellir leur vie, donc je participe volontairement au fait de leur apporter une belle fin de vie en partageant mon optimisme.