Comprendre le refus d’aide et de soins de la personne âgée

Refus soin personne agée Senior Compagnie

Aujourd'hui, 80% des personnes âgées ont la volonté de rester chez elles, et ce, le plus longtemps possible. Même si le maintien à domicile assisté représente une alternative concrète au placement en maison de retraite (ou EHPAD), rendre ce projet de vie peut s'avérer être un véritable défi. Habitués à leur indépendance, les personnes âgées ne voient pas d'un bon œil leur perte d'autonomie et les conséquences que cela peut engendrer.

Le refus de faire appel aux professionnels

Garder la maîtrise de sa vie est un impondérable pour les personnes âgées et l'intrusion de professionnels dans leur quotidien (auxiliaire de vie, aide à domicile, etc...), peut entraîner de fortes réticences, voire un refus catégorique y compris face à une perte d'autonomie. Ces situations de refus d'aide et/ou de soins sont de plus en plus importantes et la question se pose donc, pour les professionnels de l'aide à domicile, de savoir comment y faire face.

Comprendre les causes du refus d'aide / de soins

Les raisons pouvant engendrer un refus d'aide / de soins sont variées. Cependant, elles sont le plus souvent :

D'ordre médical : Les principaux facteurs tels que la perte de mémoire, les troubles du comportement générés par des maladies neurodégénératives, des syndromes de démence peuvent favoriser le refus.

D'ordre psychiatrique : La dépression, la bipolarité, les pathologies psychotiques sont autant de troubles qui peuvent générer des troubles du comportement, un sentiment de persécution et donc entraîner des refus.

D'ordre psychologique : Dans un contexte de perte d'autonomie, les personnes âgées peuvent faire un déni de la maladie ou de la dépendance. Il est également possible que la personne âgée ressente le besoin de s'exprimer et de garder le contrôle de sa vie. Cette démarche de contestation peut rassurer et donner l'impression d'être une personne à part entière.

D'ordre socio-économique : Les personnes âgées en perte d'autonomie ne connaissent pas nécessairement leurs droits et les aides existantes. Cette méconnaissance peut faire peur, notamment en terme budgétaire. De nombreuses dispositifs de prise en charge existent, selon les situations (Allocation personnalisée à l'autonomie (APA), réductions d'impôts...).

D'ordre culturel : En fonction des religions, des coutumes, les prises en charge ne sont pas vécues de la même manière. Le rapport au corps, à la maladie, la barrière de la langue sont tant de freins qui peuvent engendrer un refus d'aide et/ou de soins.

Comment faire quand une personne refuse de se faire soigner ?

Lorsqu'une personne âgée refuse un acte médical ou des soins, plusieurs facteurs peuvent être en jeu. Dans le cadre de l'article L1111-4, chaque individu a le droit de refuser un traitement, mais ce refus peut représenter un défi lorsque la personne est en danger ou en situation de vulnérabilité.

Dans ce contexte, il est essentiel de privilégier une approche respectueuse et de comprendre les motifs de refus. Les maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer peuvent causer des troubles cognitifs, ce qui complique le dialogue et l'acceptation des soins. Pour faire face à cette situation, le recours à une personne de confiance peut être utile pour apaiser la personne concernée et faciliter l'accompagnement.

Impliquer le médecin traitant et s’appuyer sur des professionnels ayant reçu des formations spécifiques sur le refus et la bientraitance permet aussi d’assurer un meilleur suivi du malade. La patience et le respect de l’autonomie sont des clés pour atténuer le refus sans brusquer la personne.

Comment faire quand une personne âgée refuse de se laver ?

Les soins d’hygiène peuvent être une source de malaise, et le refus de se laver est fréquent chez les personnes âgées dépendantes. Ce refus peut être lié à des sentiments de gêne, de honte, ou à une volonté de conserver un certain contrôle face à la perte d’autonomie. Pour remédier à ce refus, il est essentiel de ne pas imposer, mais plutôt de créer un environnement rassurant et de respecter le consentement libre.

Les professionnels formés dans des domaines comme la bientraitance et l’accompagnement palliatif savent que l’adoption d’une approche progressive et bienveillante est plus efficace. Pour les personnes âgées dépendantes, établir une routine rassurante et créer des moments propices au bien-être peuvent aider à surmonter le refus passif. Des formations spécifiques permettent aussi de gérer les situations de refus de soins d’hygiène en douceur, en favorisant l'écoute et le respect de la personne.

Quelle attitude adopter face à un refus de soins ?

Une attitude empathique et patiente est primordiale face aux refus de soins. L’objectif est de maintenir une qualité du système de soins tout en respectant la dignité des personnes concernées. Les professionnels formés à la bientraitance savent que le dialogue et l’écoute permettent souvent d’identifier les causes du refus et d’adapter l’accompagnement.

En cas de refus catégorique, le soutien du médecin traitant et l'implication d'une personne de confiance permettent d’instaurer un dialogue constructif. Face à des situations complexes, les formations sur le refus de soins et la gestion des comportements difficiles offrent aux intervenants des outils pour accompagner la personne de manière bienveillante et respectueuse.

Que faire si la personne présente des signes de démence ?

Les signes de démence, souvent associés aux maladies comme la maladie d'Alzheimer, peuvent rendre le quotidien et les soins plus compliqués. Dans le cadre du maintien à domicile, il est crucial d'adapter les soins et l’environnement pour préserver autant que possible l’autonomie et le bien-être de la personne. Le syndrome de glissement, par exemple, est un risque important qui peut s'aggraver en cas de démence et de refus de soins.

Une approche individualisée, respectueuse des limites et des préférences de la personne, est recommandée. La mise en place d’un suivi du malade avec des professionnels formés à la prise en charge des personnes âgées en situation de démence est essentielle pour éviter les situations de non-assistance. Des formations sur la maladie et le refus permettent également aux auxiliaires de vie de reconnaître les signes de démence et de réagir avec bienveillance. Si le maintien à domicile devient trop difficile, envisager un hébergement pour personnes âgées peut être une alternative pour garantir un environnement sécurisant.

Vous souhaitez en savoir plus ?

Découvrez l'intégralité de la conférence "Refus d'aide et refus de soins" qui s'est déroulée le 19 septembre 2017, en partenariat avec notre association Partager Pout mieux vivre.

Senior Compagnie peut vous aider !

Un accompagnement dans les soins d'hygiène chez la personne âgée

Spécialiste de l’aide à domicile depuis 2007, notre enseigne est constituée de plus de 145 agences en France. Nous pouvons vous accompagner ou accompagner votre proche en perte d’autonomie. Nos auxiliaires de vie sont formées pour fournir une prestation de qualité.

Une assistance pour prendre les médicaments

Pour la réalisation des gestes du quotidien, nos auxiliaires de vie peuvent également rappeler à la personne de prendre son traitement médical afin de garantir la santé et la sécurité de nos bénéficiaires. Face à l’avancée en âge, nos agences Senior Compagnie proposent des prestations complémentaires selon les besoins de votre proche et son degré d’autonomie : l’accompagnement dans la vie sociale, l’aide-ménagère, l’aide au repas, la garde à domicile, le retour d’hospitalisation, la téléassistance et le portage de repas.

Que faire quand une personne âgée ne veut pas d’aide ?

Votre proche âgé refuse d’être accompagné à domicile ? Chez Senior Compagnie, nos auxiliaires de vie sont là pour les épauler et les accompagner. Nous nous efforçons de préserver l’autonomie de la personne à son domicile à travers des échanges et un lien social indispensable.

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Dernière mise à jour le 14/11/2024