« Accompagner les personnes sans les déposséder de leur quotidien » : Cécile Agulhon, auxiliaire de vie chez Senior Compagnie Bassin d’Arcachon

Auxiliaire de vie au sein de l’agence Senior Compagnie Bassin d’Arcachon, Cécile Agulhon exerce ce métier depuis 2017. Le temps pour elle de se confier sur sa passion pour son travail et son accompagnement auprès des bénéficiaires de l’agence basée dans la commune de La Teste-de-Buch.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Cécile Agulhon : Après avoir obtenu un BTS d’assistante de direction dans le cadre d’une VAE (Validation des Acquis d’Expérience), je suis arrivée sur le bassin d’Arcachon en 2013 pour me lancer dans le commerce avec mon conjoint. Alors en congé parental, j’ai participé à ses côtés au lancement d’un restaurant. Cette expérience très enrichissante dans la restauration m’a permis de me poser et de réfléchir à ma reconversion.

C’est finalement deux ans plus tard que j’ai pris la décision d’intégrer le secteur de l’aide à domicile. Et le métier d’auxiliaire de vie a très vite correspondu à mes attentes et m’a conforté dans mon choix.

Pourquoi avez-vous choisi d’exercer le métier d’auxiliaire de vie ?

C.A : C’est surtout le côté humain qui m’a donné envie de me lancer dans ce métier d’auxiliaire de vie. Le fait d’être disponible, d’aider les personnes, de varier les tâches à leur domicile, et surtout de créer une relation de confiance avec la personne.

J’apprécie aussi la liberté dans le travail comme le fait d’aller d’un domicile à un autre et de rencontrer différentes personnes. Je retire énormément de satisfaction de contribuer au bien-être des personnes qui peuvent se retrouver parfois isolées. Comme le fait de les aider à réaliser des activités et à essayer de leur faire garder le plus possible une autonomie.

J’ai également choisi ce métier par rapport aux qualités que nous devons avoir comme la bienveillance et l’empathie afin de pouvoir se mettre à leur place et comprendre leur situation.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

C.A : Je me sens totalement épanouie dans mon travail avec un emploi du temps qui me correspond. L’agence est toujours disponible et à l’écoute pour me permettre de travailler sereinement. La relation et la complicité avec les bénéficiaires sont deux autres raisons qui me font aimer ce métier.

L’accueil dont je bénéficie est aussi très satisfaisant et me conforte dans l’idée d’avoir choisi d’être auxiliaire de vie. Et ce métier ne me limite pas à réaliser une seule et unique tâche, mais offre beaucoup de variétés afin de répondre aux différentes demandes et aux besoins des bénéficiaires. Les tâches les plus courantes sont l’entretien du logement, les courses et l’accompagnement des personnes vers un retour à l’autonomie.

D’autres missions plus spécifiques peuvent nous être confiées comme prendre en charge des bénéficiaires en situation de handicap ou atteints de pathologie comme la maladie d’Alzheimer. Et c’est là que le métier d’auxiliaire de vie prend encore plus de sens.

Avez-vous eu des difficultés lors de votre mission au domicile des bénéficiaires ?

C.A : Oui, cela m’est déjà arrivé d’avoir des difficultés avec des bénéficiaires qui ne souhaitaient pas de mon aide au départ. Dans ce type de situation, c’est souvent la famille qui met en place la prestation et la personne se retrouve sans trop avoir son mot à dire.

Mais malgré le côté intrusif, le bénéficiaire s’est vite aperçu de l’intérêt de ma présence. Et c’est justement mon rôle de le rassurer, d’échanger, de la comprendre et de se mettre à sa place. Nous sommes là pour accompagner les personnes sans les déposséder de leur quotidien. Notre rôle en tant qu’auxiliaire de vie est de proposer, suggérer et avertir sans rien imposer.

Comment percevez-vous le métier d’auxiliaire de vie ?

C.A : Le métier d’auxiliaire de vie est essentiel. Pour les bénéficiaires, c’est primordial de pouvoir compter sur nous. Notre présence est une véritable bouffée d’oxygène, mais aussi pour les proches et les aidants qui sont rassurés et soulagés de pouvoir passer le relais à une personne de confiance. Les bénéficiaires, eux, se sentent libérés de ne plus avoir à les solliciter sans cesse.

Le métier d’auxiliaire de vie est d’utilité publique et il est aujourd’hui plus que jamais indispensable pour permettre à ces personnes de rester chez elles et de garder le plus possible leur autonomie. Sans la présence des auxiliaires de vie, il est parfois difficile pour une personne en situation de dépendance d’assurer les tâches, les responsabilités et les obligations que représente la vie. Après, c’est à nous de faire la part des choses et de respecter la vie privée de la personne.

À mon sens, le métier d’auxiliaire de vie doit être encore plus valorisé en termes d’images et de représentations. Être auxiliaire de vie, c’est aussi une façon de concilier ma vie privée et ma vie professionnelle. D’y trouver une satisfaction dans mon travail, d’être épanouie et satisfaite. C’est un métier où je ne vois aucune contrainte ni pénibilité, bien au contraire.

Que retenez-vous dans l’accompagnement avec les bénéficiaires ?

C.A : Ce n’est pas par rapport aux bénéficiaires, mais plus par rapport à ma vie privée. Ayant pu veiller au confort de ma grand-mère par le passé, cela a été un élément déclencheur dans l’idée de m’engager dans ce métier et d’aider les personnes à domicile.

Aujourd’hui, c’est un réel plaisir de partager le quotidien des bénéficiaires pour lesquels je travaille. Et de voir la reconnaissance et la confiance des personnes que l’on aide et que l’on accompagne. C’est une complicité de tous les jours et de travailler dans la bonne humeur avec un attachement avec chaque bénéficiaire.

Senior Compagnie Bassin d’Arcachon